Ze-Journal-2018-2019

46 QUE SONT-ILS DEVENUS ? Sébastien Célestine & Karl Vaillant, anciens mini-entrepreneurs C’était en 2005. Sébastien Célestine et Karl Vaillant créaient I-GSM On Line : une mini-entreprise dédiée à la vente en ligne de téléphones portables débloqués. Les deux jeunes hommes, aujourd’hui entrepreneurs, reviennent sur cette expérience. Sébastien Célestine, 30 ans « Nos clients avaient immédiatement adhéré au concept d’I-GSM On Line. À l’époque, ache- ter un téléphone « débloqué » (et non par l’intermédiaire d’un fournisseur), coûtait cher. Nous en avons donc proposé en vente en ligne. » Mais ces 4 garçons en filière S, au LGT de Baimbridge, passent aussi leur bac. « Je crois que nous étions les seuls à être en terminale. Le jour de la cérémonie de remise des prix, qui correspondait aussi à la foire-exposition, nous étions en examens le matin... Nous avons dû monter notre stand en catastrophe. Mis à part ce jour-là, nous n’avons pas eu de moments réellement difficiles. Nous étions vraiment motivés, et nous avons eu beaucoup de plaisir à participer au challenge. Au final, ceux qui étaient les plus préoccupés étaient nos parents ! » Mais soulagement, les 4 lycéens obtiennent leur bac. Avec une grosse envie de continuer l’aventure entrepreneuriale. « Heureusement, nos parents nous ont imposé de faire d’abord nos études supérieures. » Depuis, même s’ils sont restés amis, leurs chemins professionnels ont divergé. Sébastien Céles- tine, lui, a cette soif d’entreprendre : «  Entreprendre en Lycée nous avait montré que c’était possible de concrétiser nos envies d’entreprendre. » En 2007, il crée, avec un associé un site Internet dédié à la musique caribéenne, All Mol Caribbean, véritable plate-forme de réseau social entre artistes, producteurs, organisateurs d’événement, ins- titutionnels et fans de musique. Depuis, l’entreprise, lauréate de plusieurs prix nationaux et régionaux, s’est spécialisée, avec succès, dans la vente de billets en ligne de concerts et de spectacles. Un conseil pour les mini-entrepreneurs actuels ?  « Bien prendre le temps de concevoir son projet, être patient et résilient, des gages de durabilité. » Karl Vaillant, 31 ans « L’aventure a été significative pour moi. Entreprendre en lycée fut une expérience riche, excitante et motivante, avec des personnes que j’appréciais, capitale pour mon parcours professionnel. Mon meilleur souvenir reste notre réussite. Car nous avions réussi à créer une mini-entreprise valide, avec un bilan positif. » En effet, Karl Vaillant et ses 3 autres amis coéquipiers avaient bien su détecter qu’il y avait là un vrai marché. Puis, le jeune homme part faire ses études supérieures et commence à travailler. « Mais Entreprendre en Lycée avait éveillé en moi le goût du défi, de l’innovation et de la prise de risques. Des sensations que je ne retrouvais pas à travers mes ex- périences professionnelles dans des grands groupes. » En 2014, le jeune homme fonde alors, avec trois associés, PickAsso  (www.pickasso.io) une start-up dédiée à la communication des associations, et Yoka (www.yoka.io ) une agence d’inno- vation de l’image digitale des associations. « En réalité, ce challenge a beaucoup influencé mon avenir. Il faut, à mon sens, tester Entreprendre en Lycée le plus tôt possible, afin de savoir si le monde de l’entrepreneuriat est celui qui vous cor- respond. Et si c’est le cas, votre motivation sera d’autant plus forte pour parcourir la route qui vous mènera au succès. » FICHE 47 Entreprendre en Lycée : le boss c’est toi ! « Entreprendre En Lycée » est une action pédagogique consistant à simuler le fonctionnement global d’une entreprise durant une année scolaire. Tous les participants ont un prix à la fin de l’aventure, même si le challenge récompense de manière plus particulière les meilleures mini-entreprises. 1 Qui participe ? Des équipes de 5 à 8 élèves, sous la responsa- bilité de 2 encadrants (enseignants, assistants d’éducation, Directeurs délégués aux formations professionnelles et technologiques…). Ces élèves peuvent être issus de lycées publics ou privés, de CFA et de MFR, de l’enseignement général, de l’en- seignement technologique et de l’enseignement professionnel, toutes filières confondues. 2 Le challenge Les équipes doivent trouver l’idée d’un bien ou d’un service à réaliser. Elles devront expérimenter toutes les étapes d’une création d’entreprise : du projet à l’exploitation, en passant par la concep- tion, la vente de leurs produits ou de leurs services, jusqu’à l’évaluation finale. L’activité peut avoir une finalité économique, sociale, solidaire, de dévelop- pement durable ou citoyenne, pour autant qu’il y ait création de valeur. 3 Comment s’inscrire ? 1. Se réunir en une équipe de 5 à 8 élèves d’un même lycée. 2. Déterminer une idée réaliste et réalisable de produit ou de service à commercialiser. 3. Se rapprocher du Directeur délégué aux formations profes- sionnelles et technologiques (DDFPT), ou du chef d’établisse- ment afin de lui proposer la pré-inscription de l’équipe. 4. Le dossier de candidature dûment complété et signé par le chef d’établissement doit parvenir par courriel à l’adresse sui- vante : ce.dafpic@ac-guadeloupe.fr, au plus tard à la date de clôture des inscriptions précisée dans la lettre de lancement de l’opération signée par le Recteur. 4 Ils accompagnent L’équipe encadrante, constituée par les ensei- gnants, le chef d’établissement et son équipe de direction, accompagne les élèves dans les prises de décision, dans la mise en œuvre du projet et dans leurs relations avec des partenaires du monde de l’entreprise. Par ailleurs, un ensemble de partenaires de l’opération se mobilisent, autour du Rectorat et du Conseil régional, afin d’appor- ter leurs compétences et savoir-faire. Ils peuvent mettre à disposition leur personnel qui participera à la formation des élèves et des enseignants, et offrir des cadeaux aux participants lors de la remise des prix. Les partenaires composent le redouté Jury ! 5 Qui organise ce challenge ? Le rectorat et le conseil régional de la Guadeloupe organisent ce challenge. Ils en confient le portage administratif et financier au Gip-Daifi (Groupe- ment d’intérêt public dispositif académique d’in- sertion, de formation et d’ingénierie). Cette opéra- tion bénéficie du cofinancement du Fonds social européen (FSE). Les temps forts Septembre : Visite de promotion - Octobre : Stage de conduite de projet - Novembre : Séminaire des élèves « apprendre à entreprendre » - Décembre : Visite des coachs pour l’aide à la rédaction des plans d’affaire - Janvier : Visites de lancement des mini- entreprises - Février : stages de développement personnel - Mars : Ateliers de perfectionnement à la gestion d’entreprise - Avril : Vote du public - Mai : Foire-exposition Entreprendre en Lycée - Juin : Cérémonie de remise des prix - Juillet : Stage entrepreneurial pour les lauréats.

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